A lire le post précédent, vous devez vous demander si tout cela n’est pas sur le point de se terminer en queue de poisson: « il ne lui a trouvé que des défauts et il va plier son blog dans la journée, on va devoir trouver ailleurs des renseignements sur la 225xe »! Et non, je l’ai bien achetée! Mais pourquoi donc après avoir exposé mes doutes et mes hésitations? Voyons cela…
Vous l’aurez compris j’espère, l’Active Tourer 225xe offrait un concept qui correspondait globalement à ce que nous cherchions. Le dernier post relevait les points qui nous faisaient hésiter ou même douter que cette voiture répondrait plus précisément à nos attentes. Comme vous allez le lire dans ce qui suit, nous aurions eu tort de nous détourner de la 225xe pour ces motifs, qui se sont révélés injustifiés.
J’avais commencé par vous faire part de mes réserves sur l’esthétique; reprenons ici dans le même ordre. Je pourrais éviter ce sujet éminemment subjectif: les goûts et les couleurs, ça ne se discute pas, c’est bien connu. Mais comme il ne s’agit pas de convaincre, mais de partager les étapes du parcours qui nous conduits à la 225xe, je vous explique… J’ai trouvé que la couleur donnait une impression vraiment différente à ce véhicule. Je vous ai déjà signalé que je l’avais remarqué très tôt sur route, et ça s’est confirmé en découvrant une Active Tourer en livrée bleu M Sport en exposition chez le concessionnaire. J’ai commencé à regarder cette voiture d’un autre œil. Je ne m’attarde pas sur ce sujet, mais j’invite ceux que la silhouette de cette bavaroise inhabituelle pourrait gêner à la voir en différentes couleurs et différentes finitions. Pour moi, ce qui a pu être rébarbatif à un moment est devenu acceptable, puis plaisant et même agréable.
Ouvrez la parenthèse
Avant de poursuivre, je dois revenir sur la visite et la rencontre fortuite qui ont changé le cours des choses alors que je ne me voyais pas acquérir l’Active Tourer. Ceci dit, je restais ouvert et curieux d’une part parce que je m’intéresse à ces développements, mais aussi parce que je voulais avant tout prendre une bonne décision d’achat et que je restais donc à l’écoute malgré mes impressions. Cette nouvelle visite n’était pas destinée à la BMW: j’étais simplement passé chez Mini qui partage l’espace adjacent. Je me suis tout de même arrêté devant l’Active Tourer M Sport avant de quitter les lieux (« tiens, ce n’est pas la même… pas mal… ») quand un commercial m’a approché alors que j’examinais l’intérieur. On a sympathisé et discuté de la 225xe qu’il m’a proposé d’essayer (elle n’était malheureusement pas sur place, il fallait attendre quelques jours). C’est grâce à ce contact, aux discussions et à l’essai qui ont suivi que j’ai pu gommer les ombres qui m’éloignaient de ce véhicule.
J’ai été intéressé par le rôle de mon interlocuteur dans l’équipe commerciale, qui n’est pas d’assurer directement la vente de véhicules, mais plutôt de travailler en amont avec des clients potentiels afin de mieux comprendre leurs besoins et leurs attentes, pour éventuellement les orienter sur un modèle et de les apparier à un vendeur. C’est étonnant que BMW confie ce rôle à un professionnel dédié, mais ça a du sens aussi. Peut-être est-ce lié au lancement de la marque i et de la montée en puissance de l’électro-mobilité? En tout cas, pour nous c’était parfait car il a bien senti que mes réticences n’étaient pas tout à fait justifiées et il a su me le faire réaliser sans me forcer la main. Merci!
Fermez la parenthèse
La taille est une affaire beaucoup plus objective que l’esthétique. Quoique… Si l’impression que j’avais de cette voiture la faisait apparaître comme encombrante en ville, les cotes m’ont donné tort. Avec une longueur de 4.342 m, l’Active Tourer ne mesure en effet que 72 mm de plus que la Golf GTE (j’utilise cette voiture comme comparaison car c’est celle que nous aurions achetée sinon). Elle est 1 mm plus large (!) et plus haute de 12.9 cm. On peut donc affirmer que les deux voitures sont du même gabarit horizontal. Ce qui frappe cependant, c’est l’espace intérieur bien plus généreux dans la 225xe que dans la GTE. La hauteur l’explique en partie, mais aussi la répartition des volumes et le dessin de l’avant des deux voitures. Finalement, la taille répondait donc parfaitement à nos attentes.
Nous avons eu d’excellentes surprises en matière d’autonomie. Tout d’abord parce que l’erreur de capacité du réservoir d’essence a été corrigée: elle est bien de 36 L (et non pas de 31 L comme je l’avais lu sur un site). C’est 5 L de plus à peine, mais ça compte. Les voyages de 650 km que nous ferons occasionnellement ne nous imposeront donc pas de faire le plein deux fois à des distances plus ou moins prédéterminées. Nous aurons davantage de flexibilité dans le choix des pauses, et nous pourrions nous limiter à un seul plein en cours de route, même si on apprécie de s’arrêter deux fois (mais pas forcément pour faire le plein!).
Ensuite parce qu’à mesure des articles consultés et des premières expériences de conduite, il devenait clair que l’autonomie électrique dépasserait les 30 km. Par la suite, les premières sorties nous ont ouvert les yeux sur la mise à disposition de places dédiées aux véhicules rechargeables dans certains parkings privés ou même des places communales, toujours bien placées. Et jusqu’ici, l’électricité n’était pas facturée! Avec des temps de recharge relativement courts (entre 2h15 sur une wallbox de 16 A et 3h15 sur une simple prise domestique délivrant les 10 A habituels, et cela à partir d’une batterie affichant 0% de capacité), il devient réaliste de doubler le rayon d’action électrique à 60 km aller-retour pour peu que l’on dispose de quelques heures de battement à destination, et d’une prise bien entendu. N’oublions pas aussi sur ces trajets un peu plus longs que dans le pire des cas, lorsque l’on atteint les limites de la capacité de la batterie, le moteur thermique est là pour prendre le relai.
Les autres points d’inquiétude qui concernaient la taille du coffre et la hauteur des sièges arrières se sont rapidement estompés dès que nous avons pu voir la vraie 225xe chez le concessionnaire et arrêter d’imaginer ce qu’elle donnerait à partir d’une Active Tourer « classique ». Comme je le disais plus haut, on a vraiment une impression d’espace agréable dans cette voiture de dimensions extérieures pourtant maitrisées, y compris la hauteur. C’est ainsi que le coffre offre près de 50% de capacité supplémentaire dans la 225 xe que dans la Golf GTE, sans pour autant prendre les proportions d’un « vrai » monospace familial. J’ai été étonné de noter que l’aérodynamique de l’Active Tourer est comparable à celle de la Golf GTE: Cx de 0.29 contre 0.27 pour la GTE, mais SCx de 0.696 m2 pour la 225xe contre 0.702 m2.
L’espace perdu dans le coffre par rapport à l’Active Tourer classique (68 L) pour faire de la place au moteur électrique et à l’électronique de puissance ne nous a plus inquiétés en réalisant qu’il s’agissait d’un espace de rangement sous le plancher du coffre. L’espace principal est en effet entièrement préservé, et la totalité du volume est très bien exploitable (comme sur le modèle classique). C’est vrai qu’on ne peut pas faire coulisser les sièges sur des rails pour agrandir encore un peu le coffre comme c’est possible sur les versions non hybrides. Par contre, les dossiers peuvent être réglés à différentes inclinaisons, et ça peut faire une belle différence dans le coffre, par exemple pour faire passer une valise rigide qui dépasserait de quelques cm sinon, tout en transportant des passagers assis aux places arrières. Bien entendu, on dispose toujours de la possibilité de moduler le coffre en rabattant au choix les trois sièges indépendamment (configuration 40:20:40).
Les places arrières accueillent confortablement deux adultes. Un troisième peut se placer au centre sans problème, même si la place est un peu moins confortable et que l’espace latéral peu manquer pour les plus grands gabarits. Les 3 cm de hauteur perdus pour pouvoir loger la batterie du système hybride ne se font pas ressentir si on ne fait pas une comparaison directe: les grands peuvent s’installer confortablement eux aussi (je l’ai fait à l’arrêt pour vérifier, mais je compte bien occuper la place du conducteur en roulant!). De plus, l’absence de pont entre le train avant entrainé par le moteur à essence et le train arrière entrainé par le moteur électrique ne retire donc aucun espace aux pieds du troisième passager. Ainsi, les soucis initiaux ont disparu ici aussi.
Tout cela, établi après quelques visites, des discussions, de la lecture, des comparaisons et un essai d’une heure, nous a permis de nous décider. Ensuite est venue la dure réalité des délais: février 2017 sans doute pour un modèle commandé en août 2016. C’est vraisemblablement la confirmation de ce qui se dit: BMW a été surpris par la réussite de ce modèle. Or nous avions un acheteur pour l’A200 que nous remplacions, et il fallait trouver une autre solution. Il y avait aussi ce véhicule d’essai, que la concession ne prévoyait pas de le mettre en vente aussi tôt. On a trouvé un terrain d’entente et nous serons livrés mi-octobre. Cela mérite une mention pour le Conseiller de Vente qui s’est occupé de nous: très professionnel lui aussi, sympathique et attentionné. Il m’a obtenu des informations complémentaires et a pu faciliter l’accès au véhicule avant la livraison.
Du coup, la question des options et de la couleur se sont évaporées: ce sera celle-là, telle qu’elle est! Je vous la décrirai dans un prochain post.