En passant en revue les modèles de véhicules hybrides rechargeables commercialisés qui pourraient satisfaire nos critères, j’avais dans un premier temps éliminé la BMW 225xe. Et pourtant, c’est bien le véhicule que j’ai acheté. Revenons sur les aspects qui m’ont initialement poussé à m’intéresser à d’autres possibilités.
D’abord, il y avait l’esthétique. J’avoue que les premières impressions n’étaient pas bonnes. Je crois que c’est surtout l’avant qui me semblait incongru. J’ai bien examiné les données techniques et lui quelques articles, mais ce n’est pas facile de s’intéresser à un véhicule qui ne plait pas vraiment. Ça me semblait juste utile de m’y intéresser pour avoir un point de comparaison supplémentaire.
Ensuite, il y avait la taille du véhicule qui me paraissait un peu encombrant, notamment en ville. C’est sûr qu’après avoir profité du format ultra-court d’une A200, tout parait grand à côté! La A200 avait en effet le mérite de consacrer l’essentiel de sa longueur à l’habitacle: peu de place perdue sous le pare-brise et le capot avant.
Mais c’est surtout l’autonomie qui m’a initialement écarté de ce véhicule. Les 41 km annoncés par le constructeur en électrique me paraissaient insuffisants, d’autant plus que la concurrence (Golf GTE, Audi A3 e-tron) annonçait 50 km (25% de plus quand même!) tandis que les premiers articles sur la 225xe tablaient sur 28-30 km « en pratique ».
Quant à l’autonomie essence, j’avais en tête un réservoir de 31 L (lu sur un site, mais c’est faux) contre 51 L pour les versions non hybrides: je m’attendais à 7 L/100 km au mieux sur autoroute, peut-être 8 ou plus en réalité. Sachant qu’on ne peux pas risquer de rouler à chaque fois sur les dernières gouttes de carburant, ça donne une autonomie pratique d’à peine 300 km en essence. C’est peu, trop peu.
La première fois que nous avons vu une 225xe rouler, nous étions sur l’autoroute. Je plaisantais sur la faible autonomie et je pariais que le conducteur s’arrêterait à la prochaine station service à quelques kilomètres. C’est exactement ce qui c’est passé! Même si ça n’a pas de fondement, cette anecdote a surement renforcé mon impression négative. Par contre, j’ai remarqué que je pouvais apprécier l’esthétique du véhicule différemment suivant la couleur de sa carrosserie.
J’ai quand même poussé la porte d’un concessionnaire en mars 2016. L’Active Tourer diesel qui était exposé ne m’a pas vraiment convaincu. Peut-être était-ce la finition, mais je n’ai pas été emballé. Je me suis dit que je reviendrai à l’occasion quand la 225xe serait visible, sans plus. Je m’inquiétais aussi du coffre plus petit qui était annoncé pour le modèle hybride à venir car le moteur électrique placé à l’arrière devait trouver une place, du fait que les sièges arrières ne coulisseraient pas et qu’ils seraient plus hauts de 3 cm pour loger la batterie du système hybride.
A ce moment, je me suis dit que c’était la première vague d’essais de BMW (faux) et qu’ils avaient essayé de mettre quelque chose sur le marché histoire de ne pas rester sur le quai pendant que les autres constructeurs se lançaient finalement dans l’aventure hybride rechargeable. Mais j’avais le sentiment qu’ils s’étaient peut-être un peu précipités et qu’il vaudrait mieux attendre une mouture future. Surtout, j’ai pensé que je voudrais bien voir un constructeur comme BMW développer un véhicule autour du concept hybride plutôt que d’essayer d’adapter un véhicule existant à une motorisation hybride. Le peu d’information à ma disposition n’a rien fait pour me faire changer d’avis. J’ai eu l’impression que BMW cherchait à cacher un peu ce curieux modèle qui rassemblait tant de symboles et de tendances qui ont pu étonner les aficionados de la marque.
N’ayant jamais possédé de BMW, je n’ai pas été influencé par les opinions qui dénigraient l’Active Tourer en général (une traction!) et son volume de « monospace » que la marque ne voulait surtout pas mentionner comme tel. A la limite, c’était le contraire pour moi: je me demandais si à force de mettre en avant la performance et la sportivité de leurs véhicules, BMW avait réussi à créer un modèle davantage axé sur la sobriété.
Au final, cette hybride rechargeable est passée sous la barre et je ne m’y serais pas intéressé davantage sans une nouvelle visite à la concession et une rencontre fortuite.
A suivre!…