Si vous avez déjà roulé en BMW, vous serez un habitué des modes d’agrément de conduite. Mais sur la 225xe, il se combinent aux modes d’entrainement eDrive pour créer des ambiances de conduite bien distinctes et révéler des facettes très différentes de la 225xe. Ce qui accentue encore la polyvalence de l’Active Tourer.

Trois modes d’agrément de conduite

La 225xe dispose des trois modes d’agrément de conduite que le conducteur peut choisir. Ces modes sont habituels sur les BMW: ecoPro, Comfort (avec un « m » parce que c’est en anglais) et Sport. Ces modes pré-programmés affectent la direction et les profils d’accélération notamment. Le mode écoPro réduit aussi la consommation d’énergie des fonctions annexes, comme la climatisation et le chauffage. Douce et souple en mode « écoPro », la 225xe répond davantage en mode « Comfort » pour devenir carrément mordante et changer totalement de caractère en mode « Sport ». Si ce dernier est tellement différent des deux autres, c’est aussi parce que la 225xe a la particularité de proposer trois mode de motorisation au choix du conducteur et que l’on peut combiner aux trois modes d’agrément de conduite.

Trois modes d’entraînement e-Drive

La BMW 225xe est une voiture hautement technologique. Elle comporte des composants qui sont individuellement complexes et avancés, et dont l’intégration est remarquablement réussie. Pourtant, tout est fait pour que le conducteur ne le remarque pas, pour qu’il puisse utiliser cette hybride sans se soucier de son fonctionnement. C’est l’esprit du mode « Auto eDrive » qui gère l’activation de la motorisation thermique et de la motorisation électrique automatiquement, ainsi que, le cas échéant, la répartition de la puissance entre les deux. Combiné au mode « Comfort » qui est lui aussi activé par défaut au démarrage, cela donne une intégration très réussie qui masque parfaitement la complexité de l’ensemble: on roule normalement, sans remarquer que le moteur thermique s’anime parfois, à moins de pousser la mécanique dans ses retranchements en écrasant l’accélérateur.

Si, comme moi, vous préférez privilégier la conduite électrique sur les parcours de quelques dizaines de kilomètres, vous apprécierez le mode Max eDrive, qui transforme la 225xe en véhicule électrique pur, tant que la charge de la batterie et la sollicitation de l’accélérateur le permettent. Dans ce cas, on mesurera non plus la performance en accélération et en vitesse, mais plutôt en distance parcourue dans le silence électrique. On pensera à activer le mode ecoPro pour augmenter encore cette performance, puisque la consommation énergétique sera sensiblement réduite même si, curieusement, le passage du mode Comfort au mode ecoPro ne se traduit pas par une augmentation de l’autonomie affichée. L’ordinateur de bord de la i3, lui, modifie bien l’autonomie affichée suivant l’agrément de conduite sélectionné. La réponse est plus douce encore qu’en mode Auto eDrive, la 225xe s’est assagie et se fait très discrète, même si son silence inattendu fait tourner les têtes. Ceci dit, le mode Max eDrive permet tout de même de rouler à 120 km/h – mais ne compter pas faire 30 km à cette vitesse!

Dernier mode de motorisation: « Save« , qui permet de préserver la charge de la batterie à un niveau de 50%. C’est utile si vous prévoyez de rentrer dans une zone urbaine ou la circulation est règlementée en fonction des émissions. Ainsi, si le niveau de charge est inférieur à 50%, le moteur thermique va alimenter l’alternateur de la batterie haute tension pour la recharger jusqu’à 50%. Je pense qu’il faut réserver ce mode à des situations exceptionnelles, car le bilan énergétique n’est pas favorable: la 225xe n’est pas une centrale de production électrique très efficace quand il s’agit de recourir à de l’essence pour charge la batterie.

Optimisations discrètes mais efficaces

Sous certaines conditions ne nécessitant aucun apport d’énergie de la part du véhicule, le mode « roue libre » (au singulier sur la console) peut être activé automatiquement; dans ce cas, le moteur thermique est arrêté et débrayé de l’entraînement, réduisant les frottements et permettant de maintenir l’allure sans nommer d’essence ni d’électricité. Cela demande un dosage précis de l’accélérateur: sans accélérer, la batterie va se recharger, alors qu’en accélérant un peu trop, le moteur électrique ou même le moteur thermique seront alimentés.

Le système d’optimisation va encore plus loin grâce au guidage GPS, qui peut calculer le parcours nécessitant le moins d’essence et qui en mode Auto eDrive activera au cours du trajet le moteur thermique de façon minimiser la consommation d’essence; par définition, ce parcours utilise la batterie au maximum, ce qui fait qu’elle sera vide à destination (à moins que vous ne soyez dans le rayon d’autonomie bien évidemment).

Le système hybride récupère automatiquement l’énergie cinétique lors de freinages et de ralentissements, ce qui permet de charger la batterie haute tension. C’est le mode « Charge » qui s’affiche alors sur l’écran de contrôle.

Forçages thermique et électrique

En plus du mode « Save » (voir plus haut) et du mode « Sport » (voir plus bas), il existe plusieurs façons de déclencher la mise en route du moteur thermique, même lorsque la batterie haute tension est suffisamment chargée. D’une façon générale, il suffit de solliciter le véhicule au-delà de la capacité du système électrique: par exemple en accélérant davantage ou en dépassant la vitesse de 120 km/h. L’apport thermique arrivera plus tôt dans l’accélération si l’on est en mode « Confort » que si l’on a activé le mode « ecoPro ». On peut aussi déclencher le moteur thermique est faisant basculer le sélecteur de vitesses sur la position M/S: c’est le mode Sport dont il est question plus bas. Attention quand même à ne pas solliciter le moteur thermique de façon excessive alors qu’il est froid! Car ces transitions douces qui animent le groupe thermique par moments ne doit pas nous faire oublier que cette mécanique là se respecte: pousser le moteur dans les tours à froid, ce n’est pas bon même si c’est possible.

Inversement, si le véhicule roule en mode thermique, on peut aussi solliciter l’apport électrique complémentaire pour augmenter la puissance, le couple et la motricité disponibles suivant les conditions: c’est le mode automatique « eAssist« . Pour une surcroit de puissance, appuyer franchement sur la pédale d’accélérateur (« kick-down »): le mode « eBoost » est activé, délivrant la puissance maximale momentanément, par exemple pour un dépassement. Si ces sensations vous ont plu, le mode « Sport » va vous ravir…

La face cachée de la 225xe

L’idée est de combiner les modes d’agrément de conduite et le niveau de recours à l’électrique: vous pouvez ainsi rouler en Max eDrive et eco Pro, ou Max eDrive et Comfort. Mais impossible de combiner les modes Max eDrive et Sport. Car si le mode d’entrainement Max eDrive va tout faire pour ne pas recourir à la motorisation thermique, le mode d’agrément de conduite Sport, lui, en plus d’activer des réglages de conduite plus agressifs, déclenche automatiquement les deux motorisations, thermique (sur le train avant) et électrique (sur le train arrière). Vous allez découvrir la 225xe sous un autre angle.

Voici donc la sage 225xe transformée par la transmission intégrale, qui utilise toute la puissance et le couple disponibles. L’effet est remarquable: le train colle à la route, le 100 km/h est atteint en 7 s environ et le trois cylindres manifeste une tonalité très agréable. C’est résolument une autre voiture que l’on pilote alors. On peut aller encore plus loin: le mode eBoost peut être activé en écrasant la pédale d’accélérateur pour un surcroit momentané de puissance. Besoin de puissance, de la traction intégrale, d’accélérations vives: le mode Sport va vous surprendre!

Conclusion

Max eDrive et Sport sont deux modes opposés qui font de la 225xe une voiture vraiment polyvalente, couvrant un large spectre de comportements, modulé par les modes ecoPro et Comfort: elle passe de douce et tranquille à agressive et véloce en un ou deux clics. On apprécie!